La torture est un sujet sensible aux Etats-Unis, particulièrement depuis l'affaire du camp de Guantanamo. C'est pourquoi certains joueurs de World of Warcraft se sont déclarés choqués par la présence, dans la dernière extension du jeu, d'une quête intitulée "L'art de la persuasion" qui consiste à torturer un prisonnier pour le faire parler.
Concrètement, ladite quête consiste à utiliser un "aiguillonneur neural" sur un prisonnier (l'Ensorceleur de Beryl) ligoté à une chaise, la violence de la scène se résumant à quelques suppliques textuelles dans la fenêtre de chat. Bref, une séquence de torture, à n'en point douter, mais quand même assez soft. L'intitulé de la quête prend même le soin de préciser que l'aiguillonneur neural "inflige une souffrance ineffable à la cible, mais n'entraîne aucun dommage irréversible". Et si ça se trouve, ça fait même moins mal qu'une bonne boule de feu dans la tronche. Mais cela n'a pas empêché la polémique de se propager sur le net, rouvrant le débat sur la présence de scènes de torture dans un jeu vidéo et amenant chacun à se faire sa propre opinion sur la chose.
Cette polémique évoque, de loin, celles qu'avaient suscité la scène de torture dans Metal Gear Solid sur PS One (bien que le joueur se trouvait alors à la place la victime, Snake pour ne pas le nommer) ainsi que la séquence de l'empalement dans l'excellent Sanitarium (le geste, qui consistait à mettre fin aux souffrances de suppliciés, avait été considéré comme un acte de torture). Deux affaires dont s'était emparé l'association Familles de France à l'époque. A quand le haro des médias sur World of Warcraft ? Ben oui, pendant que 11 millions de joueurs jouent les tortionnaires dans World of Warcraft, ils ne peuvent pas regarder les aventures de Jack Bauer à la télé !...